1897
14 avr.
chez nos Anglais qui n'y sont pas. Hôtel. Poste. Rentré. Ecrit à maman. Dîné bine. Gare. Un gendarme me prend ma carte pour maman. Ecrit et lu - au lit.
1897
15 avr.
Couvert. Vent. Pluie de 10h à 5h. Soir : couvert.
Travaux domestiques. Levé à 6h-1/4. Déjeuné. Eté. Réglé le compte assez chez à cause de la chambre. Gare du Tram. Décauville à plate-forme. Billets. Hélène laisse son chapeau de paille et garde son béret, il y a avec nous deux arabes et tout le monde le parle. On part à 7h. En passant devant Mlle Scott elle nous passe encore un châle qui est le bienvenu. Nous sommes 11 1/4 le train pour deux chevaux. Un relais toutes les heures. Bonnes routes pour commencer puis plus que des pistes ; pas moyen d'aller en vélo jusqu'à la Kairouan. Plaine d'une monotonie infinie à peine troublée par le passage de quelques caravanes, ou quelques douars de Bédouin, plaine dénudée, plutôt inculte, avec de nombreux souffles d'alfa et quelques champs de blé maigres, beaucoup de ruines informes. Une fois un grand troupeau de dromadaires. Un poste militaire, de chevaux qui ruent et cassent les traits ; de la pluie qui survient vers 9-10h. Des gos de douar qui nous couvrent après pour des sous, des arabes complaisants et galants dans le train, des officiers convenables et la plaines, toujours la plaine et c'est tout. On voit Kairouan une demie heure avant d'arriver grâce au minaret dans la grande mosquée. Arrivé à 11 1/2. Su une pluie battante ! Je suis content d'avoir la couverture qu'on m'a prêté à l'Hôtel. On va à l'Hôtel de la poste, qui a l'air assez grand (!) On prend une chambre à deux lits. On a les oreilles pleines de bruit