1919
8 mai
qui nous ont fait parvenir nos billets de Pulmann jusqu'à Los Angeles. Nous voilà tranquilles. Il ne reste plus que les bagages à faire réexpédier sur San Francisco. L'hôtel La Salle (le portier) veut s'en charger. On verra cela demain matin. Écrit et comptes. Toujours vaste chaüt des rues, mais qui cesse quand on ferme les fenêtres. Une machine infernale à vapeur hurle dans les rues, toujours pour l'emprunt ! On loge au 10ème étage 10.18 et 10.19. Régulateur automatique pour le chauffage à vapeur. - Les trains sont aussi chauffés ! Service rapide du W.R. servi exclusivement par des nègres, sauf le maître d'hotel. Lu - au lit à 11h.
1919
9 mai
Beau. Baromètre 753.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuné en bas. On s'occupe des bagages et on nous fait courir dans des tas de bureaux pour ne rien obtenir du tout. On va à l'administration des chemins de fer, et on rentre bredouille à l'hôtel. On promet 5 dollars au portier pour nous faire le transfert d'une gare à l'autre et l'expédition à San Francisco. - Il s'en charge et on va visiter les abattoirs et usines de Swift et Co. On est reçu par un gentil Espagnol qui parle français, réfractaire, du reste et qui n'a pas revu l'Espagne depuis 11 ans. Il s'appelle Monsieur H. C. Tejedor, Export Département Swift et Co. Il commence par nous invîter à dîner, dans un restaurant où les employés dînent à très bon compte. Après-midi. Ensuite on va fumer dans une salle où les plafonds, garnis de 10 centimètres de crin, empêchent tout bruit. Il nous fait voir 1 fils Swift qui tout millionaire qu'il soit, travaille comme les autres. Il nous raconte l'histoire d'1 soeur qui a épousé 1 noble italien qui fait la noce et qui va divorcer ! Il nou fait visiter ensuite les 5 étages du bureaux, avec fils téléphoniques et télégraphiques spéciaux pour les grandes villes des États-Unis et ses 3000 employés. L'usine compte du reste 25.000 employés. A 1 1/2h, on se joint à une troupe de visiteurs et on commence par les abattoirs des