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1918 23 avr.
A Aumbivieux, croisé un train d'Italiens qui arrivent à la rescousse des Français, tout enguirlandé. Une infirmière vient quêter pour la Croix-Rouge Française. Raconté mes voyages au Docteur Paradîs. Arrivé aux Broteaux à 9h presque sans retard, trouvé des infirmiers qui nous attendent, qui prennent les malles et les portent dans un auto qui nous conduit à l'Hôtel Royal, Place Bellecour, où je trouve le Colonel Rieckli, puis le Major Gerber, avec qui je soupe: jambon, fromage, pain frais, pommes et [graves?]. Soir. Causé avec eux puis seul avec Gerber qui me donne des tas de tuyaux. Causé jusqu'à 11h. Écrit et lu - au lit dans la chambre n°50, avec cabinet à part, 7 boutons électriques différents, dont 3 pour la lumière, 1 sous la table, 3 au plafond, 1 à l'entrée et un système pour fermer la porte automatiquement au verrou. Donc très confortable. Écrit et lu - au lit à 11 1/2. Il y a en outre une horloge électrique, dans la chambre, actionnant un réveil-matin automatique réglable pour toutes les 1/2 heures. (Adresse: Henri Letorey, 25 Rue Vernier, Paris). Il y a 1 lumière sur la table de travail, 3 lampes au plafond, une au dessus de la tête du lit comme chez nous, une au dessus du lavabo pour se laver, se raser, eau chaude et eau froide. Tables [dinète?] et tables en fer avec dessus en verre opale.
1918 24 avr.
Couvert. Après-midi et soir. Beau, assez chaud. Travaux domestiques. Levé à 8-1/4. Rasé. Déjeuné avec les confrères. Rieckli, Gerber, Bruneier, Berry et Eberlin, qui nous donne une petite théorie. A 10h. Été au service de santé de la Direction 14 pour m'annoncer. Vu Un Général Baratta et des sous-ordre. On va téléphoner à Rouen, pour savoir quand je dois partir. A repasser à 3h. Été ensuite chez Madame Moyrond, 86 Rue Massina. Vu elle et sa fille puis 1 fils, lieute-