1918
22 avr.
Sale temps. 5-10 centimètres de neige. Dégel. Baromètre 696.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Rasé. Déjeuné. Bricolé. Fini mes malles. Le Docteur Byzanthios arrive à 10h. A midi, une nouvelle malade, Madame [Joumarkine?], Russe, amenée par sa fille. Fait l'admission avec Byzanthios qui dîne avec nous. Après-midi. Café. Correspondance. Lu. Descendu en ville avec Byzanthios et fait expédier mes malles à Genève. Commissions. Multigraphe. Remonté à 3 1/2h. Thé. Lu. Correspondance. Fini de mettre mes affaires aussi en ordre que possible. Écrit. Mis Madeleine au courant de tout ce que je puis. Correspondance. Lu. Soir. Billard. Fini ma correspondance et des comptes. Causé avec Madeleine. Lu au lit à 9 1/2.
1918
23 avr.
Couvert. Un peu de bise. +1°+5. Baromètre 700.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Déjeuné. Fini ma valise et astiqué. Rasé. Bricole. Écrit. Parti à 9-1/4. Tram pour la gare. Madeleine me court après, croyant que j'avais oublié des formulaires et vient avec moi jusqu'à l'Ours. Elle remonte avec Golay de chez Petitpierre. Gare. Train pour Genève. Un peu dormi. A Genève, trouvé Nelly Kissling. On cause de René. Été diner chez les Decrue, à Morillon. Après-midi. Café. Été chez le commandant de place, Major Sanglet, après avoir fait revenir mes valises qui étaient allées se promener à la Plaine, et qui sont heureusement revenues à 2h. Quelques formalités, vite expédiées. Trouvé au bureau, un lieutenant de Guibriant qui rentre avec sa famille dans le Finistère, dont les bagages sont aussi à la Plaine. Vu encore Nelly avec ses 2 enfants, puis train pour Lyon. A Bellegarde, Douane, puis formalités vers le capitaine Grandt, tireur de l'Arquebuse, aimable et qui me donne la feuille de route pour Lyon-Broteaux. Trouvé la un Docteur Paradîs, de Dôle qui a été prisonnier 7 mois en Saxe et qui a accompagné un convoi de rapatriés et internés boches. Gentil trajet, en sa compagnie.