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1919 2 nov.
On nous menace de rester ici jusqu'à jeudi ! Vilaine perspective. Le Paul Lecas va nous rattrapper. On ira voisiner ! Une anglaise sans gêne occupe mon lit de camp. Suivi 2 parties d'échecs. Écrit. Fini par aller coucher dans la cabine où 1 anglais est revenu, mais le prêtre a découché.
1919 3 nov.
Plus ou moins beau, puis beau et chaud. Baromètre 766. Travaux domestiques. Levé à 6h. Thé. Vu arriver le Paul Lecat qui va se ranger au quai, sur le continent. Regardé l'animation du port à la jumelle. Il y a + de 30 vaisseaux en rade et beaucoup de marchands autour du navrie. Déjeuné. Été dans la calle aux bagages et retiré une de mes malles, il en reste encore 2 que je n'ai + besoin d'ouvrir qque s'il fait trop froid à Marseille, sorti aussi 1 malle à Madame Waser. A 10h, été à terre avec 1 remorqueur et beaucoup de passagers. Je vais avec Monsieur Van Menss et son gamin. Bière dans 1 hôtel, puis été prendre le funiculaire qui grimpe sur la colline de Hongkong à 1305 pieds et monte à une belle allure, inconnue chez nous. Montés en 8 minutes. On part tout de suite pour le sommet, par un sentier asphalte, entre de magnifiques propriétés, toutes à galeries et à toits plats. Casernes. Défense de photographier. Coupé un bambou pour accrocher mon paletot un peu lourd et chaud pour l'endroit ! On arrive au sommet au bout d'1/4 d'heure. Rencontré 30 officiers français qui ont pris des photos sans être inquiétés. Pris le panorama du port, sans être vu. Monsieur Von Menss croit avoir perdu son portefeuille, avec assez d'argent, 2 lettres de crédit etc. On quitte illico le sommet. Il va à la police faire sa déclaration, sans grande conviction. Beaucoup de chaises à porteurs pour faire les 100 mètres qui séparent le sommet du funi ! Du reste la moitié de la population se fait porter par l'autre, ou peu s'en faut ! On redescend à 1h et on rejoint le bateau avec un Sampan ([2st.?]). Dîné. Monsieur ... Pas n'a pas retrouvé son portefeuille ! Il retourne en ville, auprès des