le café, le thé et autre cuisine. A 9h, la santé a fini ses simagrées et on autorise à charger le charbon. Il en arrive une dizaine de barques et d'autres arrivent encore par la suite. On reçoit aussi de l'eau fraîche et belle claire, ainsi que des provisions qu'on n'avait qu'en quantités très limitées de Vladivostok, et juste et encore ! pour arriver à Nagasaki. Fait 18 photos, de tout le tour du Port et de scènes à bord, petits pieds de chinoises, dîner des coolies à bord de leurs petites barques. Le temps est brûmeux et peu propice à la photo, mais j'en fait de rage, pour chiner les Japonais. Vers 11h, les autorités japonaises ont la prétention d'interroger tous les passagers, sur leurs buts de voyage, destination, occupations etc. etc. Je refuse catégoriquement de donner d'autres indications que celles contenues dans mon passeport et de parler une autre langue que le Français. Trouvé un officier russe complaisant qui sait quelques mots de français et qui jubile de tenir tête aux Japonais. Je le fais avec d'autant plus de plaisir que je suis sûr de mon bon droit, étant à bord du "Pensa" sur territoire russe. Ils s'arrogent des droits qu'ils n'ont pas et les Européens doivent s'insurger contre leurs prétentions de race inférieure. - Bon dîner. On a de nouveau de tout, mais on nous fait finir la vieille bière, avant d'entamer de nouvelles caisses: cidre de champagne de Yamato: bel exemple de mauvaise foi japonaise, qui n'est qu'une infecte limonade japonaise. Après-midi. Café-cognac. Échecs. Steiner commence à gagner quelques parties. On rapprend le ias à Monsieur Boillot. Sorti tous mes sièges, lit de camp, schlafsac, etc. La nuit arrive, sans coucher de Soleil, ciel de + en + brûmeux. Vers 8h, toutes les petites embarcations qui évoluaient autour du navire et qui de loin lui donnaient l'air d'être au milieu d'un grand radeau ont disparu. Il ne reste + que le remorqueur de la santé et une barge qui rembarque les tirettes et ses.... pots de... confiture ! C'est fini et on nous autorise à partir à 9 1/2. Dans l'après-midi, était arrivé entre autres le "Nippon Marn" de la T.K.K. de 25.000 tonnes qu'on avait vu à Honolulu, avec la grippe