Les Archives

1919 28 juin
de fer, où il y a concert (10 roubles d'entrée) dans le jardin et théâtre. On y mange à meilleur marché qu'à mon restaurant de hier soir. Le concert est dans une rotonde, 1/2 en plein air. Il y a beaucoup de monde, d'assez riches toilettes, beaucoup d'officiers Russes et Japonais, 2 Français et 2 soldats Français. {Desin explicatif sur la gauche}. Fait le tour du jardin, puis Monsieur Blanche me raccompagne à mon hôtel. Couché à minuit et changé mes plaques.
1919 29 juin
Beau. Chaud. Frais le soir. Travaux domestiques. Levé à 8h1/2. Rasé. Été chez Monsieur Blanche prendre le café, puis le défilé continue. Vu un adjudant Français et Monsieur Boillon qui me donne une lettre pour 1 ami à Vladivostock. A 11h, on va à l'hôtel prendre les bagages et en route pour la gare. Le train était arrivé depuis 1/2h avec seulement 1h de retard. On se grouille pour les places et les bagages, mais j'ai bien cru, jusqu'au dernier moment que je ne pouvais pas ravoir ma grosse malle enregistrée. Je finis par la prendre avec moi dans le wagon, au grand scandale de Japonais et de Chinois qui avaient aussi des colis trop volumineux et qu'on avait fait descendre. - Partis à 12 1/2, avec 2h de retard quand-même. Retrouvé mon Monsieur Brandt qui m'avait gardé une place dans le compartiment de 1re classe et attrappe de ce fait une engueulée d'un cosmopolite qui l'a trouvé mauvaise, quand je l'ai délogé ! On s'arrange quand-même. - La plaine s'ondule de + en + et on finit par avoir des montagnes assez potables, granitiques et morainiques. Beaucoup de villas russes, qui contrastent avec les huttes des mandchous. - Moins de champs et davantage de forêts (Taïga). On croise des trains d'indigènes, dans des wagons à bestiaux et le train poste à une petite gare où Monsieur Brandt me prend de quoi souper. Bonne bière, qui ne peut être expédiée. La nuit vient rapidement et on s'arrange à passer la nuit à trois dans 1 compartiment pour 2 personnes. Ils me laissent pour moi seul, la couchette supérieure et Monsieur Brandt et son ami, qui vient avec nous jusqu'à Vladivostock, s'arrangent de celle du bas, où ma grosse malle permet de l'élargir, ayant la