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1919 27 juin
qui < a ? > autant de ressemblance avec celui de New-York ou id de Lausanne, que ce dernier avec une cabane du C.A.S. C'est le grand hôtel prétentieux bâti à la hate, à l'Italienne, dans une ville sortie de terre et fait pour durer le temps que son proprio met à faire fortune ou faillite. - Le portier ne sait que le russe; mais comme je ne prends pas là les repas, c'est kif-kif. Un larbin vient me conduire à un grand restaurant, où je fais un repas quelconque pour 25 roubles. Rentrés coucher à 11 1/2. Vite endormi, sans lire.
1919 28 juin
Beau, chaud supportable. Menace d'orage qui ne donne rien. Travaux domestiques. Levé à 8h. Rasé. Été à la recherche de Monsieur Blanche que Barbey m'avait recommandé et pour qui j'ai une lettre et 2 petits fromages Suisses de Thoûne ! Il me reçoit très bien, ainsi que sa femme. Ils ont un atelier de coiffeur, et un magasin assez hétéroclite: savon, cravates, gants, panamas, objets de Paris ou de New-York et ce sont des Français très affables qui m'accueillent très bien, qui sont à Harbin depuis 15 ans et en Sibérie depuis 20. - Ils m'invitent à prendre du café, puis à dîner. Après-midi. Resté avec ces braves personnes, ne sachant où aller ailleurs et ne comprenant pas un mot de Russe. La boutique de coiffeur parait bien achalandée et Monsieur Blanche être aimé; c'est un défilé de Français et de Russes. J'y trouve 1 Monsieur Boyon dont la femme est malade. Il était représentant des Longines à Pétrograd, avec 1 Monsieur Rosselet, aussi à [Martin?], actuellement. Il aurait été associé à Monsieur Jaccard qu'il connaît très bien, ainsi que sa femme qu'il a toujours pris pour une 1/2 folle et ne s'étonne pas que le fils ait écopé ! - On va faire un tour à Harbin, bien qu'il n'y ait pas grand chose à voir. Harbin est une ville moderne, divisée en 3, la ville européenne, dans la verdure, la ville des affaires et la ville mandchoue. On y voit tous les types et toutes les races d'extrême orient. Je me fais couper les cheveux. Soir. J'invite Monsieur Blanche à venir dîner avec moi au restaurant. Il me conduit au club des chemins