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1919 18 mai
On nous a réservé 1 chambre, heureusement, sans quoi, il n'y aurait pas eu de place pour nous. Lavé et été dîner ( 4 1/2 dollars par jour, tout compris). Après-midi. On va voir au bureau de renseignements et on nous donne 16 dollars et 1 billet d'auto pour El Portal. Raymond a décidément bien fait les choses ! On va voir ensuite la belle cascade de Yosémite, qui est + grande que Pissevache et 4 fois + haute, en 2 sauts. On retrouve le chimiste-géologue qui nous fait voir une [lubiée?] inconnue. On va ensuite se ballader au camp de Curry. Quelle fourmillière et quel plaisir peut-on avoir à fuir les grandes villes pour y retrouver la id agitation. Piscine. Centaines de tentes serrées les unes contre les autres, et petites. On remonte la vallée, traversé 1 pont et allons voir le Miroire Lake, où je ramasse des diatomées pour Courvoisier ! Bain de pied. Revenu seul au village, par la rive droite du Merced River à 7h. Lavé et diné. Soir. Écrit et lu - au lit à 8 1/2.
1919 19 mai
Très beau. Chaud. Travaux domestiques. Levé à 6h. Astiqués, fermé les malles. Déjeuné à l'Hôtel Sentinel et partis, les bagages en avant, sur un car-auto mobile à 10 places, pour El Portal. Jolie route, arrosée fraîchement. On agrandit la route à coup de dynamite, avec des perforatrices à main et à eau à coup de bélier. Les trains changent d'horaire. On part à 9h au lieu de 8. Jolie vallée encaissée, le long de la Merced River. Descente des bois en funicul. Trains uniquement composés de wagons à bois. On rentre dans la végétation subtropicale, puis peu à peu dans les collines plus ou moinsboisées ou dénudées. Quelques mines d'or et de charbon. On débouche dans la plaine. Acheté un album de photo hypies de la Vallée de Yosémite. On arrive à Merced, après quelques parties d'échecs, où on trouve un train local qui nous amènera à San Francisco, 1 heure + vite qu'avec l'express. Il fait chaud dans le train. Échecs. On dine d'1 sandwitch. Beaucoup de japonais dans le train. Lu les