1918
25 avr.
qui est revenu de Russie avec sa femme il y a 15 jours. Il m'invite à diner à son restaurant. Vaste Balthasar: Nombreux hors-d'oeuvres puis un poulet, des asperges froides, nombreux desserts et café. On apporte son sucre et il y a la carte de Pain. Fini de diner à 3h. Tram pour l'Avenue Bosquet: fini par trouver René et 1 Monsieur Daniel, architecte qui me conduit en auto à la gare Saint-Lazarre. Train pour Rouen qui part aussi à l'heure. Voyagé avec 2 soeurs de la Croix-Rouge jusqu'à Rouen, qui font les trains d'évacués des régions envahies par la dernière offensive. Arrivé à 8h, un portefaix amène mes bagages à l'hôtel de la Poste où je trouve Meylan et le Docteur Montalti et 1 autre. Soupé avec eux. Ils vont au cinéma. Cafés puis écrit et lu - au lit à 10 1/2. Écrit à Madeleine. L'hôtel est aussi bon, mais moins que le Royal à Lyon.
1918
26 avr.
Beau mais brumeux, assez chaud. 89.
Travaux domestiques. Levé à 7h-1/4. Rasé. Déjeuné. Partis en auto avec Meylan, Montalty et Pissot pour le camp de [Insasseur?] examiner une cinquantaine de prisonniers boches, entre Meylan et moi. On en admet 9 à l'internement. On finit vers les 11h puis diverses démarches pour Meylan, pour franchir la frontière Suisse et présenté à quelques officiers supérieurs. Rentrés à midi. Écrit. Madame Montalt est venue rejoindre son mari; elle a un [19 ans? xxx?] fils sur le front. Bon diner. Après-midi. Café. Causé gentiment jusqu'à 1 1/2. Un peu rechangé puis partis pour le Camp de [Biessand?], où nous examinons une centaine de malades avec Meylan jusqu'à 4h. Été prendre le thé chez un commandant qui a sa famille à côté du camp d'un petit château loué. Meylan ne part à 3h pour Paris et Lyon. Continué seul à examiner mes boches jusqu'à 6 1/2. Vu la [revue?] du Camp et l'appel de 1500 prisonniers, puis rentrés en auto à l'Hôtel de la poste. Beau défilé de plusieurs centaines de camions américains, très imposant. On ne circule qu'avec une carte rouge qu'on montre aux sentinelles. Enorme animation du port de Rouen. Beaucoup de circulation mais on se préoccupe peu de tenir sa droite. On voit surtout des Anglais, beaucoup de prisionniers boches