1890
10 mai
Couvert. Quelques gouttes de pluie.
(Suite au chaud). Primevères. Déjeuné avec du lait et nos vivitres. Siegrist comme à avoir un mal de pied qui le tient jusqu'à Zveisimmen [Zweisimmen]. Pris le sentier qui doit abréger mais monte au diable et nous éreinte les souliers. Bidée comme on a pris jusqu'à Zveisimmen. Pont de bois (Très peu de soleil). Siegrist prend la porte pour Thoune (9h. 6 frs.) et moi je file à pied. Gens assez bien élevés. Beaucoup d'hôtel à Boltigen. Je ne m'y arrête pas. Lavé pieds dans la Simme. Fumé. Trouvé une auberge à Egg. Bonne soupe à la farine épasse et pas chère. Fumé. Weissenbourg. Il commence à faire chaud. Gens polis. Pays magnifique. Route interminable surtout pour des pieds qui sont loin de s'accorder avec le reste de l'instrument. Fini par attrapper Erlenbach sans m'y arrêter. Envie de dormir avant la gorge avant Wimmis. Après Wimmis un bout en char jusqu'à Glutsch puis de nouveau à pied mais bien péniblement. Enfin à 6 heures 1/4, j'arrive. Eté tout de suite à la caserne. Poste. Brigadier. Horni fait une tête !! Couché sur son pieu en attendant qu'il ait fini de faire nettoyer sa chambre et que la déconsignation ait sonné. Eté souper après qu'Horni ait été chercher sa paye vers un sergent qu'il me présente ainsi que bien d'autres ! Vu Ducommun. Soir : à la recherche d'un hôtel pour coucher. L'Emmenthaler hôtel est bon et bon marché. Blagué avec Horni. Séché mes plantes sous ma table de nuit renversée. Horni file à 9 1/4. Rangé mes pieds. Couché à 10-1/4.
Déjeuner 50.
Dîné 40.
Coucher 1.