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1922 18 mars
On se relaye de temps à autre et on finit par arriver à la bonne couche où on trouve, entre les pilotis, des cornes de cerf, des emmanchures, des dents et ossements, une porte, un silex, etc. etc.. On travaille jusqu'à la nuit, puis on va rendre les outils prêtés et on va dîner à l'Hôtel de Ville. Soir. On rentre à l'Hôtel et on fait des iass jusqu'à 11h1/2. Couché à l'Hôtel. Je suis moulu.
1922 19 mars
Beau. Après-midi. Ça se couvre uniformément. Soir. Pluie. Baromètre 718. Travaux domestiques. Levé à 6h. Il fait trop nuit pour aller travailler. On va attendre les clubistes à la gare. Il y en a une trentaine et 4 sont venus en voile et ont couché à l'Hôtel de la Gare, où on les a mal soignés. Brochet à Jean-Martin. On va voir la fouille, puis on revient déjeuner et on part à 7h1/2 pour le Martinet et le Vallon des Vaux. Sauvage et pittoresque. Le sentier finit parr se perdre et on se retrouve qu'en arrivant à la station préhistorique. Un indigène vient avec nous et nous apporte des bouteilles de vin rouge qui n'a pas beaucoup de succès. Le Docteur Pochon fait les honneurs de la station. Quelques photos. On y reste jusqu'à 11h. On redescend et l'on regrimpe de l'autre côté du Vallon, péniblement. Un des Muller me donne un coup de main. On arrive à Chêne et Paquier puis enfin à Chavannes le Chêne où on dîne. Assez bon dîner. À la fin, un Monsieur Pilloud nous raconte l'historique de la contrée, intéressant mais qui n'a pas le don d'enthousiasme les clubistes. On visite quelques vieilleries, dans la maison, flaque de goute de cheminée comme à Chincul, armoiries. D'autres vont encore voir des grosses de notaire ornées de parafes majestueux, et un étalon de la Confédération qu'on mène prendre l'air et qui est une bien belle bête. À 2h1/4, on se met en marche pour aller visiter une vieille carrière de pierre de la Molière, grès rempli de coquillages; puis on se dirige sur [Romay?] où Pochon qui connait tout le monde nous fait entrer dans des maisons où il y a des bahuts, des crédences (chez le Syndic) que sais-je encore. On descend enfin sur Yvonand, pendant quelques uns vont encore voir une grotte d'où on a une assez belle vue. On arrive à 4h1/2 à Yvonand. Été reprendre les objets lacustres trouvés hier et on boit un verre en attendant l'autobus qui nous ramène à Yverdon où on reprend le train de 6h. Rentrés à Lausanne à 7h1/4 et à pied à Prilly, avec Rossi. Soupé et soir, lu au lit à 9h.