Les Archives

1918 11 nov.
ma valise, astiqué et descendu en ville. Gare. En attendant le Docteur Grandjean, on me vole ma valise, près des guichets à Billets. Elle contenait peu d'objets de valeur, mais mon livret de service, mon portefeuille, mon journal, des brosses à habits et à cheveux et à dents, des livrets et ordres militaires. Une lettre de Charles Jacot-Guillarmod arrivée le soir même de Pélin avec des broderies chinoises, heureusement déballées. Pas eu le temps de lire cette lettre. Dernier trian, avant la grève pour Villeneuve, puis départ à 11h à pied, pour Aigle, avec Grandjean. Fait Schmolitz en route. Rattrappés par une auto qui nous amène à Aigle à minuit 1/4. Passé à la Place, puis couchés chez les Joly qui ont fermé l'hôtel et le rouvrent pour la mobilisation.
1918 12 nov.
Beau. Baromètre 710. Travaux domestiques. Levés à 7h. Déjeuné à Victoria; Bureau de la place, puis collège. Vu 4 malades à réformer, pour toute la journée ! Un seul train passe à Aigle: la mobilisation, soi-disant accélérée, se fait très lentement, les hommes arrivent par tous les moyens de fortune, camions automobiles, chars, vélos, à pied etc. etc. Balladé en ville. Après-midi. Dîné avec la 2me commission de C.V.S. à Victoria (Docteur Bovet, Jeutzer et Grandjean), Mack et Colomb ne peuvent arriver. Après-midi. Balladé jusqu'à 3h, toujours rien à faire. Pas de nouvelles, pas de journaux. Soir. Soupé à Victora et causé jusqu'à 10h-1/4. Couché à Beau Site.
1918 13 nov.
Beau. Bise. Baromètre 712. Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuné à Victoria. Toujours rien à faire. On se décide de rentrer. Paie à la Place, puis été voir la remise des Drapeaux aux bat 8 et 9 jusqu'à 11h. Trouvé un camion automobile qui retroune à Nyon. On rentre à Lausanne, par une forte et froide bise en 1h de temps avec Grandjean, chez qui je vais dîner. Après-midi. Été en ville, voir l'enthousiasme de la foule, les acclamations des soldats, les dernières nouvelles, à la Tribune. Bu un