Les Archives

1915 31 juil.
Bon souper puis causé en famille. Consultation et bu quelques bouteilles. Causé jusqu'à 11h. Couché sans autre et vite endormi.
1915 1 août
Beau. Chaud. Soir. Éclairs et orage pendant la nuit. Travaux domestiques. Levés à 7h-1/4. Déjeuné. Note toujours petite, chez Bochataz. Train pour Sembraucher. Retrouvé notre caisse avec 1 bouteille de bière cassée. Poste pour Lourtier. 80 kilogrammes de bagages. Hôtel de Lourtier à 11 1/4. On y dine. Le patron se chargera de nous trouver un mulet pour tous nos bagages. Partis à 1 1/2 pour Fionnay. Entendu avec [bazar?] Ed. Fellay au cas où il y aurait du chichi à la maison. Acheté du pain blanc, de farine de l'année passée. Repartis à 2 1/4 pour la Cabane de Chanrion. Quoique sans sacs, nous transpirons et le coeur arrive souvent à 140 et 160 à Wasserfallen. On monte lentement avec d'assez nombreuses haltes. De Mauvoisin, on reste sur la rive gauche de la Drante jusqu'au pont du Lancey; on a quelque mal à traverser les éboulis du Glacier de Zessetta. On ferait mieux, aux chalets de < blan > (^ 1917) de traverser et de retraverser au ^ 2002 (Boussine). Le mulet du père Fellay nous rattrape aux derniers lacets avant d'arriver à la cabane, à 9-1/4. Nous sommes bien un peu fatigués. Fait cependant la souper et le souper pour nous et Fellay qui repart à 9 1/2 pour Lourtier. Vite couchés et bien dormi malgré les puces imaginaires !
1915 2 août
Pluie le matin et toute l'après-midi. Baromètre baisse 576. Travaux domestiques. Levés à 7h. Wasserfallen fait le déjeuner puis on va faire quelques photos autour de la cabane. On entend beaucoup et on voit une marmote. On descend au chalet de Panma (de l'alpe de Chanrion) dont les bergers nous ont fourni de lait et continueront à le faire pendant notre séjour ici. On ramasse des vesces de loup (Lycoperdon) dont Wasserfallen nous fera un excellent plat. Photos de cochons. Remontés à la cabane sous une averse. Fait le diner. Le gardien, Gabu, revient de Lourtier à midi. Il dine avec nous. Après-midi. On reste à la cabane: il y fait frais. Un peu dormi. Thé. Écrit et lu. Fait la cuisine, ma soupe et des champignons. Soir. Écrit des cartes et commencé à lire le livre du cinquantenaire du Club de Dübi, traduction de Delétaz jusqu'à la tombée de la nuit. Il fait décidément plus froid que hier. On va se coucher comme les poules, sous un monceau de couvertures à 8h.