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1906 1 sept.
au Landeron. Train pour St-Blaise. Fini les sacs pour demain. Causé avec maman puis fini la soirée chez Bernard Clottu avec Joseph, Corus et Georges jusqu'à minuit. Lu - au lit à l'atelier.
1906 2 sept.
Idem. Travaux domestiques. Levé à 6h-1/4. Eté attendu Ernest Bovet à la gare ; recouché un moment ; déjeuner partis au train de 8h pour Interlaken avec Joseph. Ernest et Godet. Continué jusqu'à Lauterbrunnen. Dîné dans le train. Ias. Monté en chemin de fer à la Wengernalp puis à pied à la Cabane Guggi. Traversé le glacier, deux bandes montent aussi à la cabane, mais n'y entrent pas. On est seul à la cabane depuis 5h. Fait le souper magnifique coucher de Soleil. Récité du Javelle et du Darier. La neige a beaucoup fondu depuis le moi de juillet. On doit chercher de l'eau assez loin. Belles [arrêtes?] des montagnes. Soir : couché à 7 1/2.
1906 3 sept.
Idem. Travaux domestiques. Levé à 2h-1/4. Fait le déjeuner. Mis la cabane en ordre et partis à 2 1/2 pour l'arête du Moine. On trouve aussi facilement son chemin grâce au beau clair de lune. Au jour, on arrive au pied du glacier, sont dépourvu de neige. On met les crampons et malgré cela, on est obligé de tailler depuis 6h du matin. On est obligé de tailler depuis 6h du matin. On ne vire un peu au-dessus de celle du mois de juillet. Il faut de nouveau tailler énormément. Vers midi, on a passé le mauvais bout, mais la pente est toujours très raide en taille jusqu'à 2h puis on attrappe [attrape] un moment les rochers mais on revient à la glace. Joseph et moi taillons tout le temps. Chutes de pierres à la rimaie. On finit par la passer assez vite puis en reprend les rochers qu'on ne quitte plus jusqu'à l'arête de neige terminale. Il est 6h. Le soleil va disparaître dans la couche de hâle qui est à 4000 cm environ. On décide de redescendre par l'arête Sud-Ouest qui paraît plus facile que l'arête Sud. Ça va très bien jusqu'au-dessus du glacier puis on remet les crampons pour atteindre le Jungfraufirn ; c'est très inclinés. Joseph ne prend pas assez de précautions et descend sans tailler ; nous en faisons autant, mais je pique une tête en avant et glisse un bon bout ; on mes relient, puis on peut terminer par une petite glissade générale sans encombre ; mais on arrive au bord d'une chute de séracs impossible à franchir : on prend plus à gauche (Ouest). Ça ne va pas encore ; on remonte ; il fait nuit et on a beaucoup de peine à reconnaître son chemin ; on finit