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1905 31 juil.
l'un à l'autre. On s'élève en moyenne de 400m en une heure y compris les arrêts. Pas de crémaillère. Un peu avant Kurscong, après les boucles et les doubles chambreliens .On entre dans le brouillard et on ne voit plus rien que les pente vertigineuses qu'on longe au bord de la route. Indigènes au devant de la locomotive qui lancent de la terre sur les rails, d'autres qui couvrent après le train. Employés qu'on corrompt facilement ; on voyage en première classe avec des billets de seconde en donnant quelques roupies au controleurs. On déjeuner au sommet de la ligne. On le trouve avec Salahenah qui est venu du Kashmir avec Ramsana et Subana. Arrivés à Darjeeling à 1 1/2h. On trouve à la gare Monsieur Righi le tenancier de l'Hôtel Woodland : il doit venir avec nous au Kangchenjunga et a été d'une grande utilité pour les préparatifs de l'expédition. Il fait prendre les bagages et les amener à l'Hôtel où Crowley a pris deux chambres pour amonceler les provisions et les kiltas du Kashmir apportées par Salamah et les paniers indigènes qu'il a fait renforcer. On commence par aller dîner ; je n'ai guère faim ; après dîner on entame le chapitre des affaires et des comptes et décidément je commence à croire que Crowley a fait les choses trop luxueusement En tout cas la danse des roupies va grand train et il était temps que j'arrive pour la modérer un peu. Mais le gros du mal est fait et je crains bien quet toute ma lettre de crédit n'y passe. En outre, je trouve qu' Aleister Crowley jongle un peu trop facilement avec l'argent des autres et Righi paraît se servir de notre expédition comme d'une