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1904 5 déc.
trop tard pour prendre le train ; je vais prendre l'exprès à Neuchâtel jusqu'à la Neuveville. Monté à pied. Visite au village. Médicaments. Après-midi : encore des visites au village, médicaments puis poste (supplément) pour le Landeron ; descendu avec une gentille jeune fille, voyageuse, qui a déjà vu bien des pays. Gentil voyage en sa compagnie, bien heureusement, car en prenant la poste, on venait de me remettre une lettre des Dubied, m'annonçant que la décision de Madeleine était irrévocable. Tant mieux maintenant, j'en prendrai mon parti, mais gare la casse !! Cette décision ne peut d'ailleurs qu'être pour mon bien et je finirai par lui savoir gré d'avoir tenu bon plus mordieux que moi ; oh ! j'aurais bien su être heureux avec cette femme, comme avec une autre, mais l'homme est fait comme cela ; je demande seulement qu'avec la prochaine mon amour soit aussi fort et tout ira bien, surtout si ma fortune s'améliore encore quelque peu. D'ailleurs les Dubied ne pouvaient-ils pas contribuer à réparer le tort qu'ils m'ont fait ? On verra !!! Soir : été pour changer les idées avec Vieux-Bellétriens. Une fois, travaux intéressants, toute sorte de vieux papiers de famille (Bosset {voyage}, St-Beuve, Paris (col à [---?] {d'un de Blanchier ; voyage en Amérique} Marval et Nicolet (?) Dr. Georges Bovel) Rentré à 10 1/2. Trouvé Perroset vers Joseph. Causé avec lui jusqu'à minuit ; je lui fais voir la lettre des Dubied et on se console mutuellement. Lu - au lit à 1h-1/4.
1904 6 déc.
Sale temps. Baromètre baisse. Travaux domestiques. Levé à 7h. Déjeuner. Train pour Landeron puis en poste à Lignières avec le Dr Schläffli. Visite au village. Ecrit à Wasserfallen. Vittoz et à l'Institut bactériologique à Berne. Après-midi : médic. (analyse d'urine). Alpes très claires un moment ; fait quelques photos. Dével. Lu un peu dormi. Soir : écrit et comptes. Fait de la microscopie puis de l'anglais, toute la soirée. Thé. Ecrit et lu - au lit à mieux. Sale temps, vent et pluie.