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1904 15 févr.
qu'elle prend à tâche de se montrer sous un jour défavorable et ce qu'il y a de plus triste, c'est qu'elle est sincère. Est-elle décidement trop jeune ou manque-t'elle entièrement de coeur ; serait-ce un commmencement d'aberration ? Si ces lignes doivent une fois lui tomber sous les yeux et si jamais nous nous rapprochons encore un peu, je crains bien que ce ne sera que du replâtrage. J'en suis venu sérieusement à me demander s'il ne vaudrait pas mieux en finir pour de bon, que d'essayer à combler la fissure qui menace de s'agrandir toujours plus. J'ai bien encore en réserve des trésors d'indulgence, mais, du train dont on y va, ce trésor risque bien de s'épuiser aussi et alors, plus on aura attendu et plus la séparation sera pénible. La soirée s'allonge péniblement et on arrive au souper sans plaisir. Soir : on cause en famille mais de rien et personne ne veut prendre sur soi de brusquer les affaires. On prend du thé à 10h et enfin à 10h1/2 nous montons Mady et moi à la gare prendre le train de Paris. Voyagé en 1er classe aux Verrières grâce à l'obligeance d'un conducteur très aimable. Adieux peu empressés. Bon voyage. Il fait un temps affreux. Couché à 11 1/4. Lu - au lit.
1904 16 févr.
Plus ou moins beau, mais baromètre toujours bas ; il a beaucoup neigé cette nuit. Travaux domestiques. Levé à 8h1/2. Lu ; consulté des catalogues. Après-midi : idem. Developpé une douzaine de copies pour Marc. Continué à consulter ce catalogue. Lu. Renvoyé à Ferrari le solde de ses photos. Préparé ma valise pour aller demain à St-Gall. Soir : ias. Lu. Ecrit et comptes. Fini ma valise. Examiné les photos de Marc. Trié celles pour de Beauclair. Lu - au lit à 11h.
1904 17 févr.
Sale temps. Neige et pluie. Baromètre très bas. Travaux domestiques. Levé à 7h1/4. Déjeuner. Train pour Neuchâtel puis Zurich. Trouvé Cabaz puis Arthur Courvoisier et Mr Welti. Diné dans le train. A Zürich à 1:45 monté directo au Poly où je trouve Joseph à l'Ecole de physique avec Campiche. Passé avec Campiche chez lui puis été voir une pharmacie au Sihlquai. Revenu sous une pluie battante chez Campiche attendre Joseph qui ne vient qu'à 5h. Eté prendre une chope après que Campiche n'était inviter chez les Guinand. Eté faire réparer mes gourdes. Passé à l'Hôtel Augus Tinerhof où Joseph a sa chambre ; j'en retiens une pour moi. Soir : été souper chez les Guignand avec Joseph et Campiche. Fini la soirée au Corso avec quelques forestiers, entr'autres Grenier avec qui on va prendre encore une chope avec Campiche, Joseph et le fils Guignard qui a fini la