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1903 27 sept.
de lettres et cartes et à nous serrer dans les bras l'un de l'autre. A 10h, on va part le bord du lac, attendre les cousins Dubied au tram ; on passe une heure à causer au salon, puis on va prendre le train pour la Neuveville d'où on monte à Lignières par les bois ; jolie ballade, mais il fait assez chaud. On arrive pour dîner à 1h1/2 à Beau Séjour. Le cousin Edouard veut absolument régler la note. On va voir le village et l'aspect des maisons à louer puis on redescend sur le Landeron ; jolis bouts de forêts où on s'isole avec Meny. Missionnaire (?) en balade. Eté jeter un coup d'oeil au Landeron puis train par Couvet ; repris nos effets à St-Blaise. A Neuchâtel, Pierrot nous fait la meule pour avoir de l'argent mais jette loin les [couges?]. On voyage avec Monsieur Pettavel, conseiller d'Etat. Arrivés à Couvet à 7h. On trouve à la gare Justinien alias Mr Grenier, théologien qui vient avec nous et nous soupons jusqu'à 8h. Eté voir Yvonne Houriet qui a une pérityphlite. Soir : causé encore un moment avant d'accompagner Justinien à la gare. Causé encore un moment jusqu'à 10 1/4. Couché cher les cousins. Lu - au lit.
1903 28 sept.
Plus ou moins couvert. Baromètre baisse. Travaux domestiques. Levé à 7h1/4. Déjeuné avec Thérèse ; je lui examine l'oreille. On passe ensuite une demi heure en tête à tête avec ma chère Meny puis je remonte aux Verrières. Comptes. Ecrit. Lu. Après-midi : écrit à Madame Knowles, au bureau du génie à Lignières (commune) et envoyé quelques faire part au village. Porté à la grange du bois coupé ; lu. Soir : été en vélo au CAS à Fleurier après avoir passé chez Cavin et Javet et vu Jequier. Rentré en vélo à 11 1/4. Lu - au lit.
1903 29 sept.
Très beau. Baromètre remonte un peu. Travaux domestitques. Levé à 7h. Déjeuner. Ecrit à Montbaron, Gautschy et cie et à Golay puis à Perrottet et Senn pour desTapis. A 11h40, pris le train pour Couvet. Dîner. Cousin Ed est à Berne. Après-midi : on reste un moment seuls, Madeleine et moi et curieux mélange, elle paraît tantôt aimante et passionnée, tantôt froide à me désespère. Thérèse et la maman se mettent en devoir de faire mon éducation en fait de belles manières. J'espère qu'il y a un fond plus sérieux derrière cette obstination à paraître et que tout, dans cette famille qui paraît si belle au premier abord, n'est pas seulement du clinquant, car je préférerais continuer à mettre toute ma vie des cols rabattus et mes mains dans les poches, que de courber l'échine devant des inférieurs ! Entre égaux, passe encore, sinon non ! Ces remarques plutôt guicheuses sont peut-être le fait d'une trop grande susceptibilité